Intervenants invités

  • Fred Constant

Agrégé de science politique, Fred Constant est professeur des universités à l’Université des Antilles. Après avoir enseigné dans divers établissements d’enseignement supérieur, il a dirigé l’Université internationale d’Alexandrie (Egypte) avant d’exercer des fonctions d’ambassadeur dans les Caraïbes et en Afrique centrale. Ancien rapporteur national aux états généraux des outre-mer (2009), il a également exercé dans l’administration préfectorale. Redevenu enseignant/chercheur en 2019, il est rattaché au LC2S (CNRS UMR 8053). Ses travaux portent actuellement sur une géopolitique comparée des outre-mer dans le monde.

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Les outre-mer dans l’espace international. Jeux d’échelles, de pouvoirs et de souverainetés
En dépit de quelques exceptions notables (Connel Aldrich 1998, 2020 ; Baldacchino, Milne 2009, Ferdinand Oostindie Veenendaal, 2020), les travaux portant sur la dimension internationale des outre-mer (britanniques, français, états-uniens, néerlandais, danois, australiens, néo-zélandais, espagnols ou portugais ou encore chinois et russes) restent marqués par des prismes nationaux le plus souvent stato-centrés où ces territoires
offshore apparaissent encore trop souvent comme un fond de carte dans lequel s’inscrivent les intérêts stratégiques, géopolitiques, diplomatiques ou économiques des puissances chargées de leur administration. Cette représentation dominante dans les champs scientifiques nationaux, qui ne se démarque guère de leur place marginale dans les médias, n’est pas fortuite. Outre une hiérarchie entre objets « nobles » et « secondaires », elle traduit leur statut ambivalent dans les ensembles politiques auxquels ils sont officiellement rattachés, à la fois dedans et dehors, composantes à part entière et entièrement à part de communautés nationales plus larges. Cette situation n’est pourtant pas une fatalité. Comme tout fait social, elle est sujette à changement. La recherche peut y contribuer comme sa raison sociale le postule, en rompant avec le sens commun pour faire « bouger les lignes ». Dans cette perspective, je plaide tout d’abord en faveur de recherches décentrées, menées à partir des perceptions endogènes et des politiques locales auxquelles celles-ci donnent lieu, qu’il convient de convertir en questionnements scientifiques. Je plaide ensuite en faveur de recherches comparées non seulement entre les outre-mer appartenant à un même ensemble national mais aussi entre des outre-mer faisant partie d’ensembles politiques différents. En évitant toute généralisation abusive de situations très différentes, ces analyses croisées sont indispensables pour contrôler les systèmes d’attribution causale ainsi que pour nuancer les performances de chacun des territoires offshore considérés. Pour le démontrer d’une manière probante, je m’appuie sur des matériaux tirés de mon livre à paraître prochainement (Géopolitique des outre-mer. Entre déclin et (re)valorisation) qui permettent de saisir les jeux de pouvoirs et de souverainetés qui se déploient à différentes échelles entre les outre-mer et leurs métropoles, alternant des rapports de coopération, de conflit et de concurrence en fonction des enjeux. De la compétition sino-française dans l’Indo-Pacifique aux rivalités sino-russo-états-uniennes autour du Groenland, de l’impact du Brexit au trafic maritime des déchets nucléaires dans les Caraïbes, les intérêts stratégiques nationaux ne coïncident pas toujours avec ceux des territoires offshore. Lorsqu’ils se télescopent, les élites politiques des outre-mer parviennent parfois à faire prévaloir leurs points de vue, en jouant plus ou moins subtilement sur les contradictions de leurs puissances de tutelle. Ce décentrement de l’analyse offre ainsi une perspective nouvelle sur la projection internationale de celles-ci à travers leurs territoires offshore et met en relief tout le parti qu’elles pourraient en tirer pour démultiplier leurs diplomaties d’influence dans le monde.

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  • Jean-Christophe Gay

Agrégé de géographie, est professeur des universités à l’IAE Nice (université Côte d’Azur). Il a passé une douzaine d’années dans les océans Indien et Pacifique et a codirigé l’Atlas de la Nouvelle-Calédonie (IRD-congrès de la Nouvelle-Calédonie). Membre de l’UMR URMIS (CNRS, IRD, universités de Paris Cité et Côte d'Azur), il est le directeur scientifique de l'Institut du tourisme Côte d'Azur et membre du comité scientifique de la chaire Outre-mer de Sciences Po.

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 L'outre-mer dans sa diversité : Après une analyse démographique démontrant que les situations en outre-mer sont opposées, la question des vulnérabilités sociales est abordée au travers des fortes inégalités, de l'émigration vers la Métropole ou de l'ampleur des disparités spatiales. La prise en compte plus ou moins forte des populations autochtones est aussi analysée ainsi que la diversité socio-économique des différentes entités ultramarines.

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  • Patrick Kent Watson


Patrick K Watson is Professor Emeritus at the University of the West Indies (UWI), where he served, until retirement in September 2017, as Professor of Applied Economics and University Director at the Sir Arthur Lewis Institute of Social and Economic Studies. He specializes, and is published widely, in empirical studies related to the Caribbean Economy, in particular areas related to innovation, entrepreneurship, the informal sector, the environment, the financial sector, disaster risk management, among others. He holds Master’s and Doctoral degrees in Mathematical Economics and Econometrics from the Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) and a Bachelor of Commerce degree, with Accounting as a principal subject, from the University of Leeds. Over his career, he served as Dean of the Faculty of Social Sciences (UWI), Chairman of the Trinidad and Tobago Securities and Exchange Commission, Chairman of the North-West Regional Health Authority, Deputy Chairman of the Regulated Industries Commission, Director of the Central Bank of Trinidad and Tobago, and member of the Board of Directors of the International Organization of Securities Commissions. He also served briefly as a Senator in the Parliament of Trinidad and Tobago.

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Développement Durable dans les Petits Etats Insulaires en Développement (PEID

  1. Introduction: Définir l’insularité; caractéristiques essentielles de l'état insulaire; les petits états insulaires en développement (PEID): problèmes particuliers
  2. Objectifs de Développement Durable de l’ONU
  3. La Pauvreté, l’inégalité, la sécurité alimentaire et nutrition aux PEID; les effets liés à la COVID-19.
  4. Changement climatique et environnemental aux PEID. Mitigation, adaptation et résilience; l’Accord de Paris; plans d’action de pays sélectionnés.
  5. Le tourisme durable dans les PEID.
  6. Innovation et activité entrepreuneriale dans les PEID.
  7. Conclusion

 

 

 

 

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